Confiture de châtaignes aux zestes de clémentine

Je vais vous raconter une histoire, celle d’une petite fille qui a emménagé à Clamart lorsqu’elle avait 5 ans. Dans cette ville il y a un bois faisant partie de la forêt domaniale de Meudon, forêt la plus vaste des Hauts-de-Seine et composée à 50% de châtaigniers. Il y en a eu des sorties familiales au bois à jouer aux cow-boys et aux indiens, à Robin des bois, à construire des cabanes, à refaire le monde avec ses yeux d’enfants. Les châtaignes ou marrons, elle en a vu passer et elle aime beaucoup les manger grillés. Mais ce sont ceux que sa maman lui achète tous chauds au coin des rues de Paris.  

Puis elle grandit, déménage, revient sur Clamart, se marie, a des enfants, la vie continue quoi. Et que fait-elle avec ses enfants ? Elles les emmènent jouer au bois et eux aussi se réinventent des jeux à travers les arbres, les bouts de bois et les feuilles. Sauf que la maman en question elle aime toujours les châtaignes et elle veut toujours tout faire elle-même, parfois ça fatigue et parfois ça amuse. Cette fois-ci elle a envie de faire de la confiture de châtaignes et avec les châtaignes de son bois. La voilà donc partie avec les plus petits à la recherche des bogues, ouille ça pique il faut faire attention à ses doigts, une organisation se met en place. Elle trouve les grosses bogues cachées sous les feuilles, Miss M les ouvre avec ses bâtons et Mister R peut prendre les châtaignes et les mettre dans son panier : 1,5 kg de ramassées ça ira bien !

Tout en étant à l’élaboration de sa confiture elle pense à sa copine Sandy qui aimerait des tartines de rêves pour Noël. Cette confiture elle en rêve aussi et l’imagine avec de la vanille mais ce serait sans doute encore mieux avec quelques zestes de clémentines, fruit de saison qui apporte un parfum de Noël. Et maintenant comment s’y prendre avec toutes ces châtaignes qu’elle a devant elle?

 

Tout d’abord il faut éliminer les châtaignes trouées. Ensuite les plonger dans un grand volume d’eau froide et enlever celles qui flottent en surface. C’est déjà un premier tri.

Pour la suite il faut savoir que cela prend beaucoup de temps. Mari et enfants l’ont abandonnée dans cette longue tâche, la partie la plus ingrate il faut bien le dire. Au début elle les a patiemment pelées puis en refroidissant c’est devenu moins facile voire pénible au bout de 3 heures. Elle s’est remise au travail le lendemain en se souvenant d’une autre méthode lue dans son livre « la saison des confitures » où il suffisait de les couper en deux. A quoi bon extraire une châtaigne en entier puisque de toutes les façons elle allait les réduire en purée par la suite. Puisqu’elles étaient froides c’est donc des miettes de châtaignes qui ont été récupérées (en prenant soin d’enlever les quelques petits vers qui y avaient élu domicile).

Et deux heures plus tard la confiture a pu être mise à cuire dans la marmite.

Confiture de châtaignes aux zestes de clémentine

Pour 6 pots de 200 g environ :

 

900 g de châtaignes (environ 1,5 kg de ramassées)

900 g de sucre

250 ml d’eau

1 gousse de vanille de Madagascar

Les zestes de 2 clémentines

Confiture de châtaignes aux zestes de clémentine

Confiture de châtaignes aux zestes de clémentine

Mettez les châtaignes dans de l’eau froide et portez à ébullition.

Laissez frémir 15 à 20 minutes.

Coupez les châtaignes en deux et prélevez la chair à la petite cuillère ou avec la pointe du couteau.

Pesez.

Confiture de châtaignes aux zestes de clémentine

Faites un sirop avec 250 ml d’eau, 900 g de sucre (le poids des châtaignes), la gousse de vanille fendue en 2 et grattée, les zestes des  clémentines.

Ajoutez les châtaignes (elles sont en miettes ou sinon écrasez-les au presse-purée).

Faites cuire pendant 30 minutes.

Enlevez la gousse de vanille (un régal à lécher avant de la jeter).

Confiture de châtaignes aux zestes de clémentine

Vous pouvez mettre un petit coup de mixer plongeant si vous souhaitez que la confiture soit bien lisse puis mettez en pot.

Il ne reste plus qu’à confectionner une belle étiquette pour cette confiture qui ne sera offerte qu’à des personnes qui vous sont bien chères ou qui sera jalousement et précieusement gardée  comme un trésor pour être dégustée tout au long de l’année.

Confiture de châtaignes aux zestes de clémentine

Confiture de châtaignes aux zestes de clémentine

Confiture de châtaignes aux zestes de clémentine

A la suite de tout cela elle s’est dit qu’on ne l’y reprendrait plus à chercher ses châtaignes dans les bois mais après avoir goûté à sa confiture, elle a souri et s’est dit que finalement pourquoi pas ?

Confiture de châtaignes aux zestes de clémentine

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26 Commentaires

  • Une magnifique histoire au service d’une magnifique recette! Que de souvenirs à te lire et une envie irrésistible de châtaignes grillées comme les faisait mon grand-père dans cet ancien wagon
    aménagé qu’il occupait 🙂 Une façon merveilleuse de débuter la journée. Bises

  • Oh! J’ai adoré l’histoire de la petite fille, c’est trop mignon, quelle patience et que de courage elle a notre chère Annie, pour faire cette confiture qui est magnifique et très appétissante, eh
    bien tu vois je me suis reconnue car hier j’ai envisagé de faire ma gelée de coings, ah c’est un peu de la folie!!!des fruits que tu as du mal à couper ensuite.. peu de liquide pour faire la
    gelée(je te donnerai un petit pot)et le pire c’est faire la pate de coings alors là j’ai eu un grand moment de solitude et ai hésité à tout jeter!!!car les 1ers bouillons, le plof c’était des
    éclaboussures partout même sur les mains et au visage..et puis voilà après quelques heures dans la cuisine.. j’ai 4 pots de gelée et une demi plateau de pate…..Passe une belle journée en famille,
    bises.

    • Ah les ratés, ça énerve mais ensuite on en rigole!

      Moi c’était la polenta qui avait éclaboussé partout 😉

      Bisous et bonne nuit

  • Alors la réponse à ta question est : oui ta tartine me fait rêver ! et je suis sûre que Sandy aussi va beaucoup apprécier ton billet !
    Quel boulot que de décortiquer ces châtaignes, je crois qu’on est toutes passées par là. Mais quel bonheur de déguster cette petite merveille par la suite. Tes enfants doivent aussi être très fiers
    d’avoir participé.
    Bisous

    • C’est vrai que les enfants adorent participer en cuisine, le must c’est quand ils sont aussi de la partie quand je shoote… Tiens-moi la cuillère ainsi, tiens-moi ça par là…

      Merci de ta visite et à bientôt Juliette!

      Annie

  • Je garde toujours le meilleur pour la fin :)) Et me voilà donc enfin chez toi …
    J’aime tout tout tout dans ton billet : ta petite histoire, les photos de la cueillette avec les enfants, ta recette, toutes tes photos et un grand OUI ces tartines me font rêver ! Je suis sous le
    charme de tout ce travail et ce résultat ! On croit toujours que les confitures c’est du vite fait, bien fait mais çà me rappelle justement ma confiture d’églantines 😉 et après comme tu le dis si
    bien, on ne partagera pas avec n’importe qui 😀
    Un grand Bravo Annie, j’aime beaucoup !
    Bises, bises, bises et merci pour ta participation !
    Sandy

    • Ah je suis bien contente qu’elle te plaise! C’est une idée que j’ai assez rapidement après la lecture de ton billet… ensuite il a fallu la réaliser…

      Bisous et bonne nuit (pas trop de taxi finalement aujourd’hui)

      Annie

    • Sans l’épluchage c’est tout simple, encore que l’épluchage n’est pas compliqué c’est juste très long. Cela peut aussi se faire avec des châtaignes sous vide, elles sont déjà épluchées 😉

      bises et à bientôt Neaira

  • Ah bravo pour ta patience! Bien que dans un pays de chataîgne, je ne fais pas la confiture, c’est bien trop long, on laisse ce soin ( et surtout celui bien ingrat de l’épluchage ) aux mamies qui
    ont tout leur temps! Il faut dire que les pots sont presque plus vite mangés qu’ils ne sont faits!

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