Aujourd’hui je vous propose une cuisine à 6 mains. Comme je le racontais hier (ici) nous avons été reçus royalement à la Casa Guajar (via le site Ruralidays) par Paqui. Et de plus elle nous a proposé de venir cuisiner pour nous et avec nous le déjeuner du dimanche. Cela ne pouvait pas être plus typiquement andalou !
Elle est arrivée vers midi avec ses sacs de provision et Monsieur et moi-même avons donc enfilé un tablier. Nous avons suivi les instructions de Paqui pour cuisiner ce Pollo al ajillo et en parallèle nous avons aussi fait des Pimientos con huevo rotos, des œufs brouillés aux poivrons, ainsi qu’un flan au caramel et aux noix. Nous avons été plus qu’impressionné par la quantité d’ail utilisée mais ceux-ci doivent être plus doux que les nôtres car au final le goût de l’ail n’était pas si persistant que ça en bouche.
En fait c’était plutôt un 4 mains car les miennes ont plus été occupées à prendre des notes et des photos. Ce fût un excellent moment de convivialité et de partage autour des fourneaux.
Pollo al ajillo
Ingrédients (pour 4 personnes)
4 hauts de cuisse de poulet désossés et coupés en morceaux
1 tête d’ail (nous en avons mis 3 !)
6 cs d’huile d’olive (ici production de la maison)
3 feuilles de laurier
20 cl de vin blanc
1 dose de « safran » (ici il ne s’agit pas de pistil de safran mais d’un colorant alimentaire jaune)
Sel, poivre
Préparation : 15 minutes Cuisson : 30 minutes
Épluchez toutes les gousses d’ail.
Faites chauffer l’huile d’olive dans une poêle et mettez-y les gousses d’ail coupées en 4.
Faites colorer les morceaux de poulet pendant quelques minutes, salez, poivrez puis ajoutez le « safran ».
Mélangez bien puis versez le vin blanc.
Laissez mijoter 5 minutes, versez un verre d’eau (20 cl environ) , mélangez puis laissez de nouveau mijoter sous un couvercle pendant 15 minutes.
Au bout de ce temps enlever le couvercle et laisser réduire la sauce quelques minutes supplémentaires.
Rectifiez éventuellement l’assaisonnement puis servez bien chaud.
Fidèle à moi-même j’aurais bien accompagné ce poulet à l’ail de riz blanc mais en Andalousie il se déguste avec du pain. Tout comme les œufs brouillés aux poivrons qui ont été servis en entrée.
Pimientos con huevo rotos
Ingrédients (pour 4 personnes)
4 œufs
400 g de poivrons verts espagnols (gros piments doux)
10 gousses d’ail
4 cs d’huile d’olive
Sel
Préparation : 15 minutes Cuisson : 20 minutes
Epluchez toutes les gousses d’ail.
Faites chauffer l’huile d’olive dans une poêle et mettez-y les gousses d’ail coupées en 4.
Lavez les poivrons et coupez les deux sans les épépiner.
Tassez les poivrons dans la poêle, salez et mettez un couvercle.
Cela va réduire en volume et quand le couvercle peut bien fermer, vous versez un verre d’eau et vous laissez mijoter 15 minutes.
Au bout de ce temps les poivrons sont à peu près cuits, ôtez le couvercle pour laisser s’évaporer l’eau de cuisson.
Cassez les œufs au milieu des poivrons, mélangez et laissez cuire pendant 3 minutes tout en remuant.
Portez à table et régalez-vous.
Entre le plat et le dessert, une petite salade fut la bienvenue. Préparée le plus simplement du monde, coupée en quatre, salée, ailée (et oui encore!) et arrosée du jus d’un citron (du jardin) et d’huile d’olive (pressée à partir des olives du jardin), c’est croquant et délicieux !
Après avoir préparé tout cela, il ne nous restait plus qu’à passer à table.
Et comme si cela ne suffisait pas, nous avons commencé par du Morcón de morcilla con lomo, un saucisse farcie au filet mignon, accompagné d’un vin blanc Montespejo de la sierra de Malaga. Paqui a emporté une portion des plats pour ses parents puis nous a laissé en tête à tête. Autant vous dire que l’on s’est plus que régalé !
Une fois tous les plats et assiettes nettoyés, une balade digestive s’est imposée.
Direction Antequera qui fut atteinte après quelques tours et détours… Ce fut donc de nuit et toujours sous la pluie que nos pas nous ont menés vers la ville haute, son ancienne forteresse arabe, ses thermes romains et sa place de l’église d’où l’on peut profiter de la vue sur la ville basse.
Marbella, la station balnéaire huppée de la Costa del sol, a tout de même préservé un petit centre ancien très marqué par l’architecture arabe. Là il ne pleuvait pas, il y faisait même presque beau mais nous n’avions pas beaucoup de temps. Nous y étions allés dans la matinée, avant de retrouver Paqui, à la recherche d’une churreria car il n’était pas question de séjourner en Espagne sans prendre de churros con chocolate au petit-déjeuner. Et nous l’avons trouvée après un passage obligé par le bord de mer.
C’est sûr que c’est gras mais qu’est-ce qu’il est bon de tremper son beignet croustillant et tout chaud dans ce chocolat si épais et crémeux. Contrairement à ceux que j’ai pu manger en France ceux-là sont plus salés que sucrés et beaucoup plus gros.
Pour une dizaine de churros et 2 chocolats, comptez de 4 à 5 euros, encore un prix tout doux.
Bon, j’avoue nous avons beaucoup mangé pendant ce long week-end mais beaucoup marché aussi (hum la bonne excuse…). Et si vous n’êtes pas encore rassasiés je vous donne rendez-vous demain pour la dernière partie de ce road trip gourmand en Andalousie.
Tchin!
Aurais tu oublie de nous donner la recette du flan ? Tu as du te régaler avec ce menu , j adore la cuisine Espagnole merci pour ces recettes
Non je n’ai pas oublié Patricia, il s’agissait juste d’un sachet de préparation pour flan mis dans du lait…. Mais la présentation était très jolie et c’était plutôt bon aussi.
Bon dimanche
Hummmmm ça sent bon! !! Tout se que j’aime. …arrosé d’un bon vin blanc.les photos sont superbes et alors votre tablier ça jette!!! Au mois d’avril je rencontrerai peut être Paquit! !! Bon dimanche bisous Annie.
Peut-être si tu passes par Monda, sa maison est juste sous celle du gîte.
Bisous
Bravo ! Super appétissant !!!
Merci Frédéric. De revoir ces photos ça me donne faim!
Bonjour
Chaque tronçon de salade présentée ainsi salade présentée ainsi s’appelle en Andalousie Orientale un éléphant (je ne sais pas pourquoi) . Chez moi l’ail, une fois haché, on le fait frire et on le verse avec l’huile ayant servi à le dorer sur les “éléphants”, ensuite on met fleur de sel et vinaigre ou citron. On les présente au milieu de la table et on les attrape et mange avec les doigts -c’est bien meilleur- tout au long du repas (c’est à dire, chaque convive en prend quand il a envie et ils accompagnent tous les plats du menu)
C’est toujours bien meilleur quand c’est mangé avec les doigts !
Je vous remercie pour ces informations culinaires très intéressantes, c’est bien sympa de connaitre les us et coutumes locales ^_^